d’un air embarrassé. Je ne sais ce que l’enfant veut dire.
— Ce sont des contes qu’elle vous fait là, dit une méchante voisine. C’est une menteuse qui ne dit jamais un mot de vérité.
— Le fait est, dit une autre, que nous ne connaissons pas une seule pie apprivoisée dans tout le voisinage.
— Il y en a une pourtant, reprit Sylvie, puisqu’elle vient très souvent dans cette chambre ; seulement, comme elle entre par la fenêtre, les autres personnes de la maison ne la voient pas.
— Comment expliques-tu, demanda l’agent, que, recevant de si singulières visites, tu n’en aies parlé à personne ?
— J’en ai parlé quelquefois, répondit l’enfant, mais on ne m’a pas crue et je n’ai plus rien dit.
— Et on ne peut pas te croire non plus maintenant, puisque tu as la réputation d’être menteuse.
En disant ces mots, l’agent se tourna vers Maria, et, lui prenant le bras, lui dit : Allons, ma pauvre fille, il faut venir en