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en marchant, cela fera passer le temps, car la route est si longue d’ici à l’école !

En effet, elles étaient toutes des filles de fermiers, et demeuraient assez loin de la ville.

— Je le veux bien, dit Sylvie ; marchez à côté de moi, mais ne me touchez pas, car vos mains sont si noires qu’elles me saliraient. Vous ne les lavez donc pas avant de partir ?

— À quoi bon ? dit Nancy, la plus malpropre de la bande, elles se salissent tout de suite.


L’HISTOIRE DE LA PETITE ANNETTE


— Eh bien ! reprit Sylvie, je vais te raconter l’histoire d’une petite fille qui te ressemblait et qui s’appelait Annette. Elle ne pouvait souffrir de se laver et jetait des cris perçants toutes les fois que sa mère voulait la débarbouiller ou la peigner.

Elle mangeait avec ses doigts, répandait sa soupe sur ses vêtements, et son plus