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la pauvre Louison ne savait ni lire ni écrire, elle lui proposa de lui donner des leçons, et miss May, tout en gardant son air roide, la laissa faire parce qu’elle vit que c’était une excellente distraction pour son élève. Elle daigna même l’aider à choisir et à faire confectionner des vêtements pour sa protégée. Comme elle fut heureuse, la petite vachère, lorsque, pour la première fois, elle se trouva tout de neuf habillée ! Jusque-là, elle n’avait jamais eu d’autres robes que celles qu’on lui taillait dans de vieilles jupes rapiécées à dame Catherine.

On fit aussi la toilette à Porcinet. Les deux petites le baignèrent et le savonnèrent dans un ruisseau. Puis, quand il fut bien sec et bien propre, Edwige lui attacha un joli ruban bleu autour du cou.


LA SÉPARATION


C’étaient là de beaux jours pour la pauvre orpheline, mais ils ne devaient pas durer longtemps. Un matin, Edwige lui annonça que le docteur lui ordonnait d’aller prendre