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En effet, depuis ce moment, tantôt elle, tantôt le papa apportèrent d’heure en heure une becquée au pauvre prisonnier.

Madeleine s’étonnait que son petit oiseau, qui ne voulait toujours pas manger, ne mourût pas et même de voir qu’il paraissait se porter de mieux en mieux. Enfin, un jour qu’elle était au jardin, elle aperçut les parents qui volaient sur la fenêtre et lui donnaient la becquée. Elle en fut bien contente et, depuis ce jour, elle ne le tourmenta plus pour lui faire ouvrir le bec et se contenta de mettre le pot à la pâtée sur la fenêtre, afin que la mère pût non seulement lui en donner, mais en emporter pour ses autres enfants.

Bientôt Coco connut sa petite maîtresse. Quand elle le lâchait dans sa chambre, il volait sur ses genoux, sur son épaule, et picotait les boucles de ses cheveux. Il avait appris à manger seul et venait picorer dans sa main le mouron ou les miettes de gâteaux qu’elle lui donnait. Il avait aussi appris à voler tout à fait bien, et lorsqu’il était en liberté dans la chambre, il s’amusait beaucoup, mais quand on le renfermait dans sa cage,