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Il s’entêtait à tenir son bec fermé, et, même de force, on ne pouvait rien lui faire avaler, il crachait aussitôt ce qu’on avait réussi à lui fourrer dans le bec.

La petite fille toute désolée vint en pleurant dire à sa mère qu’elle pensait bien que son pauvre oiseau allait mourir, puisqu’il ne voulait rien manger.

— Mets sa cage sur la fenêtre, dit la maman, et laisse-le tranquille ; peut-être plus tard sera-t-il moins entêté.

Coco, ne voyant plus personne autour de lui, et sentant l’air pur du jardin, se calma et resta immobile. Il était bien fatigué, les dents de Minet l’avaient meurtri, il avait faim.

Après avoir poussé quelques cuic, cuic, lamentables, il ferma les yeux et allait s’endormir, peut-être pour ne plus se réveiller, lorsqu’un battement d’ailes et un petit cri bien connus le firent tressaillir. Il regarde. Oh bonheur ! c’est sa mère ! Sa mère, là, sur le bord de la fenêtre, avec un bon petit insecte dans le bec. Il veut se précipiter vers elle, mais il se heurte aux barreaux de la cage.

Cependant elle réussit à faire passer la