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le bord du nid et vous secouez vos ailes ! Imprudent, voudriez-vous déjà essayer de voler ? Ne savez-vous pas que si vous tombez vous êtes perdu ? Nous sommes entourés d’ennemis de tous les côtés, mes pauvres enfants, et si la Providence ne nous protégeait tout particulièrement, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus un seul oiseau pour chanter dans les prés et les bois. Ainsi, défense absolue de quitter le nid ; lorsque le moment en sera venu, nous vous avertirons.
Cela dit, elle part au loin.
— Mère se trompe, dit le petit Coco, l’aîné de la bande, celui qui se trouvait trop à l’étroit. Je sens que je pourrais parfaitement voler ; tout aussi bien qu’elle je vais essayer d’aller seulement jusqu’à cette branche qui est là tout près.
— Oh non ! mon frère, je t’en prie, dit le petit Zizi, ne le fais pas, ne désobéis pas à maman ; ce serait très mal.
— Bah ! bah ! mère n’en saura rien, je rentrerai dans le nid avant qu’elle ne revienne. Et le voilà qui s’élance.
Hélas ! les ailes sont encore trop courtes et