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eux, si, convaincus par les considérations intellectuelles, ils n’éprouvaient pas de répugnance morale. Mais leurs principes les éloignent de moi. Et je ne puis tirer de leur langage que cette importante conclusion, que pour eux comme pour moi les exigences de la morale doivent passer avant celles de la politique, et que ce n’est ni par orgueil ni pour l’honneur et la puissance de l’Angleterre, qu’ils veulent forcer l’Inde à la soumission, mais bien dans l’intérêt de ce pays lui-même ; cet intérêt suprême étant en même temps le devoir de l’Angleterre. Or, quand l’intérêt du plus faible est apprécié par le plus fort sous un aspect si conforme à sa puissance et à son orgueil ; quand le devoir du plus fort ne confond à ce point avec les vues de son ambition ; s’il s’agit de particuliers, il est