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nant, bien plus d’utiliser les résultats acquis, que d’en faire surgir de nouveaux. En un mot, le règlement moral de toutes les forces humaines doit prévaloir sur leur développement. Le passé a développé les forces, l’avenir doit les régler.

Par là, le prolétariat s’incorporera dignement à la société moderne. Le règlement des principales souffrances de sa situation est surtout moral, et non pas politique. Ce sont les forces privées qui abusent, infiniment plus que les forces publiques. Les ambitieux seuls, peuvent de nos jours préconiser les changements politiques comme moyen d’amélioration sociale. Vous avez à demander au pouvoir surtout une chose : le sage maintien de l’ordre matériel, condition indispensable de toute digne rénovation intellectuelle et morale. Cessez de croire s’absurde principe : qu’une réforme puisse être à la fois immédiate et radicale. La politique peut apporter des soulagements, la libre et lente prépondérance de la morale peut seule résoudre définitivement la question.

Mettez votre cœur et votre esprit à la hauteur de votre rôle social.