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tées à un état donné de civilisation, et par suite elles sont ce qui, pour le moment, convient le mieux à ces populations.

Le positivisme substituent ainsi la sympathie à un aveugle orgueil, et une sage appréciation, vraiment scientifique, à un puéril dénigrement voltairien. Par suite, les rapports commerciaux dégagés de toute oppression matérielle et de tout prosélytisme méprisant, deviendront le point de départ d’une action bienfaisante de l’Occident, à mesure qu’il se régénérera lui-même. Nous pourrons ainsi servir ces populations sans nous démoraliser nous-mêmes par une domination injustifiable. Ce sont ces considérations que je veux sommairement développer.

Il faut, en premier lieu, comprendre combien est irrationnelle l’opinion d’après laquelle nous traitons de barbarie, tout état de civilisation qui n’est pas absolument conforme au nôtre.

La notion de civilisation est relative et non pas absolue. Sans doute le travail successif des générations pousse l’espèce humaine vers une certaine