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concevoir comme des théories fort convenablement adaptées à un état donné de civilisation, et dignes, par suite, de sympathie et de respect[1].

Si l’on examine les tentatives du prosélytisme catholique en Orient, nous les voyons aussi souvent inefficaces, que souvent renouvelées. Mais, il est juste de dire cependant, que dans les luttes sanglantes de l’Occident avec les autres peuples, la sagesse du sacerdoce a souvent contre-balancé les funestes effets d’une doctrine absolue. Ainsi, la tolérante modération d’Olmedo proteste contre le fanatisme oppressif de Cortez. Dans la conquête de l’Amérique, le clergé espagnol s’est habituellement constitué l’organe énergique de la morale

  1. ll faut excepter les tentatives remarquables, quoique infructueuses, des Jésuites dans l’Inde et dans la Chine. Le pouvoir papal, conséquent à l’esprit absolu de son dogme, a dû finalement condamner ces efforts pour introduire l’esprit relatif, dans le prosélytisme oriental. Mais on peut docilement concevoir comment l’aversion pour le catholicisme, peut assez aveugler les philosophes, pour leur faire trouver un sujet de réprobation dans cette manière d’agir d’une mémorable corporation.