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nullement qu’ils ne perçoivent pas la douleur. Vous savez jusqu’à quel point vos sentiments sont mal interprétés et vos intérêts mis en oubli par ceux qui vous gouvernent ; en bien, est-il probable qu’ils efforcent de mieux comprendre les besoins des populations de l’Inde, si éloignées, et si étrangères à notre civilisation ? Vous avez demandé satisfaction pour vous-mêmes ; vous sympathisez avec les Hongrois et les Italiens qui réclament pour eux aussi indépendance et justice ; il ne vous faut qu’étendre ces sentiments aux pauvres Hindous qui luttent pour le même objet. Vous pouvez désirer que justice soit faite d’une soldatesque en révolte ; mais vous ne pouvez consentir a ce qu’on immole indistinctement l’innocent et le coupable, pour satisfaire à l’orgueil et à la vengeance de