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encore, en vertu de votre supériorité affective. Demandez, et ne vous contentez pas de réponses évasives, demandez à quel titre l’Angleterre possède l’Inde ? Est-ce la force ou le droit qui la lui a donnée ? Est-il de notre devoir de la garder ? Est-ce d’après le consentement de son peuple que nous persistons à vouloir la gouverner, ou seulement en vertu du jugement que nous portons nous-même sur nos propres prétentions ? Plus sensibles que nous aux souffrances morales, et admettant moins que nous la compensation que peuvent offrir les avantages matériels, vous pouvez mieux juger de la répugnance des populations indiennes pour la domination étrangère, bien qu’elle ait pu leur être avantageuse sous quelques rapports. Plus sympathiques que nous, vous apprécierez davan-