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ques instants abstraction du présent, et de se reporter au temps où les Anglais n’avaient fait aucune conquête dans l’Inde. Cette abstraction devient inutile aujourd’hui, car nous en arrivons au point de nous poser de nouveau cette question, qu’on s’efforce inutilement de résoudre depuis un siècle : Devons-nous conquérir l’Inde ? — Or à cette époque, les populations indigènes n’avaient pas encore goûté de la domination anglo-française, et l’intervention d’une puissance européenne pouvait être accueillie par elles. Mais aujourd’hui que notre domination, souillée par des excès de tous genres, est universellement reconnue comme incompatible avec l’indépendance d’une partie quelconque de la péninsule, les Indiens rejettent, à juste titre, ce qu’ils accueillirent alors,