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XV

n’en pourraient peut-être pas dire autant ! — ne répondent-elles pas suffisamment au reproche d’un critique parisien, qui, n’ayant pas assisté à notre Congrès, supposait qu’absorbé par les questions de détail on ne s’y était pas occupé « des grands horizons philosophiques de l’histoire. » Dans son impartialité, il reconnaîtra lui-même, j’ose l’espérer, que si « le travail provincial excelle pour mettre en lumière les points obscurs, » les vues d’ensemble ne lui font pas nécessairement défaut. Synthèse et analyse se trouvent réunies, si je ne me trompe, autour de chacune des questions traitées dans cette session.

Inutile de nommer ceux qui ont donné à cette réunion une valeur et un éclat inespérés, qui en ont lait la continuation du Congrès européen de Paris, la pierre fondamentale sur laquelle doit se cimenter un jour l’union des diverses branches de la race celtique. Leurs noms, à ceux-là, est inscrit à chaque page de ce livre, et, qui mieux est, gravé dans le reconnaissant souvenir de tous.

Pour nous, nous ne revendiquons qu’une bien faible part dans cette œuvre, où nous voyons un progrès non-seulement scientifique mais social : c’est d’avoir tenu la balance égale entre tous. C’est d’avoir maintenu à tous, grands et petits, savants illustres et travailleurs obscurs, dissidants aussi bien que ceux qui partagent nos croyances , le droit de dire leur mot, d’apporter leur pierre en toute liberté. Plus nos convictions étaient arrêtées sur telle ou telle thèse historique, plus nous avons tenu à reproduire intégralement la contradiction auprès de l’affirmation. Notre loyauté d’ailleurs était garantie contre toute méprise, du moment que MM. Henri Martin, de La Villemarqué, de La Borderie et Lukis, avaient bien voulu partager avec nous la Direction du Congrès.

Si une année de travail, des difficultés de plus d’une