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maçonnique La bonne Foi, dont ils faisaient partie. La riche dentelle qui la décore est composée de rinceaux, de feuillages, de fleurs séparées ou en guirlandes et d’attributs de francs-maçons.

La famille Derome est une de celles qui au xviiie siècle ont fourni le plus de relieurs. Celui qui passe pour nous avoir transmis les meilleurs travaux fut Nicolas-Denis Derome, qui se faisait appeler Derome le jeune. Il n’a trouvé, comme décoration, rien de plus à faire que ses contemporains ou ses devanciers, mais on lui attribue une certaine composition de dentelle dans laquelle il avait placé un petit oiseau aux ailes déployées, et lorsqu’on rencontre une décoration de ce genre avec cette petite particularité, on n’hésite pas, à tort ou à raison, à attribuer à Derome ce qu’on appelle communément la dentelle à l’oiseau.

Pierre-Paul Dubuisson, relieur du roi, était aussi graveur et peintre de talent. Les reliures qu’on retrouve de lui sont délicatement traitées ; il s’adonna aussi à la confection des étrennes mignonnes et des petits almanachs pour lesquels il fit graver d’assez jolies plaques. En voici une dans l’ornementation de laquelle on voit les bustes de Louis XV