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APPENDICE


APPENDICE A

La plupart des conférences prononcées au xvii" siècle ont été relues à l’Académie au xviii" siècle avec des changements insignifiants ; nous donnons, à titre de document, la conférence du 2 mars 1669 transcrite cinquante ou soixante ans plus tard1.

En vous parlant, Messieurs, de ce tableau, je commencerai par observer la lumière qui semble produite par un soleil couchant ; aussi la teinte du paysage est-elle un peu brune on l’a tenue de ce ton pour donner plus de force et de saillie aux figures, et la même raison a fait placer derrière elles cette muraille en demi-teinte. Les arbres qui sont au-dessus de cette muraille semblent être éclairés d’un autre jour que celui qui règne dans le tableau ; mais cette faute doit être imputée au paysagiste qui n’est point entré dans l’intention du Maître. Et de là nous pourrons inférer de quelle nécessité il est pour un peintre de n’ignorer aucune des parties de son art elles doivent absolument produire en lui et en toutes rencontres une agréable harmonie 1. Voir le texte primitif, p. 90.