CONFÉRENCE DU 30 SEPTEMBRE 1672
SUR UNE MÉTHODE PARTICULIÈRE QU’IL FAUT TENIR POUR FAIRE UNE FIGURE ANATOMIQUE DE SCULPTURE
ET COMME IL CONVIENT S’EN SERVIR
POUR LA FACILITÉ DU DESSIN
PAR M. ANGUIER
Nous avons suffisamment fait entendre par le discours récité en votre présence, Messieurs, sur les muscles externes du corps humain : maintenant il nous faut trouver la facilité de les mettre en @uvre selon l'art de la sculpture, et en faire une figure anatomique digne d'une école royale comme celle-ci.
Premièrement, nous prendrons un squelette naturel de la plus grande et forte proportion qui se pourra trouver. Or, d'autant que les os sont raccourcis, et que leurs têtes sont diminuées de leurs grosseurs par la sicité (sic) des cartilages qui font une épaisseur lissée et polie dans les jointures, et qui servent pour l'agilité du mouvement, toutes ces diminutions causées par la sécheresse apetissent 1. Le 2 du manuscrit est mal fait, et on l'a pris pour un 0; mais il
y a une barre à la droite du prétendu 0 qui indique suffisamment que le chiffre est un 2.
