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servent de corps de garde, dont les deux plus grands corps de garde (les muscles pectoraux) sont placés, l’un d’un côté, l’autre de l’autre, un peu plus bas de la grande porte du palais dont nous avons parlé au commencement de ce discours. Ces deux corps de garde sont remplis d’un grand nombre de soldats pour la garde de ce quartier-là. Les autres logements et corps de garde sont ensuite, tout alentour de cette grande et forte place (muscles des bras et des jambes) ; mais ils sont beaucoup plus près à près dans les parties avancées que dans celles qui sont retirées.

Les capitaines et soldats (les tendons des muscles sont les capitaines et les fibres sont les soldats), sont toujours en état pour se défendre contre leurs ennemis, pourvu que le lieutenant-général leur porte l’ordre du gouverneur. Alors les capitaines et les soldats combattent généreusement chacun dans son quartier ; cependant ils ont une si grande union et amitié qu’ils se soulagent et se supportent tous ensemble avec un accord admirable.

On n’a pu encore savoir le nombre des soldats à cause qu’ils sont en trop grande quantité (on ne sait pas le nombre des fibres qui sont dans les muscles) ; pour leurs logements, il s’en trouve environ quatre cent cinq, tant dans la place que dans le château (quatre cent cinq muscles servent au corps humain). Il y a de tels capitaines qui auront cha-