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place qui n’a point de pente (le cœcum) ; tout ce qui coule de la rue demeure longtemps dans cette vaste place ; c’est là où les valets et autres pauvres gens qui sont logés dans ce quartier prennent ce qu’il y a de bon pour leur nourriture.

De ce lieu on entre dans une longue et large rue (le colon), laquelle tourne circulairement alentour de la précédente, et se termine enlin en un quartier qu’on appelle sacrum. Là il y a une petite porte par laquelle les balayeurs et les pauvres gens logés dans cette rue poussent toutes les immondices en bas, dans la partie plus large et droite de cette rue. En cet endroit, il y a une ouverture d’égout fermée d’une forte porte (le sphinctère), par laquelle sont poussées dehors toutes les immondices et saletés de toute la forteresse. Quatre portiers (quatre muscles) ont soin d’ouvrir et fermer cette porte quand il en est besoin.

(Louange à Dieu.) Le divin Architecte, qui n’a jamais manqué en aucune partie de ses œuvres, a placé cette ouverture d’égout en un lieu le plus secret, le plus caché et le plus éloigné des nobles habitations de ce palais royal, afin que personne ne soit incommodé des vapeurs corrompues.

(De la vessie.) Nous avons encore à représenter une pièce que Galien nous invite d’admirer l’industrie du divin architecte : c’est un étang ou réceptacle dans lequel se fait la décharge des eaux