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bibliothèque, et un labyrinthe industrieux de divers tours et détours, les escaliers du commun et les escaliers secrets, les passages et autres pièces nécessaires pour la commodité du gouverneur et des officiers logés dans son quartier, nous serons obligés de dire avec un ancien philosophe merveilles de la hardiesse de la nature.

Dans ce noble et divin appartement, il y a une forte et grande voûte (le crâne)[1], qui couvre la partie supérieure, incrustée de deux épaisseurs de stuc (les deux méninges) dont le premier est gros et dur, et le second est plus délicat et plus blanc, et au-dessus de cette grande voûte est posé le comble qui porte la couverture (le pannicule charneux, les cheveux).

Au-dessous de l’entablement (le front), sur la face de devant, sont deux fenêtres (les yeux), couvertes de manteaux en dehors (les paupières), très faciles à ouvrir et fermer ; le verre des vitres est convexe et très délicat, au travers duquel et par les réflexions on connaît les volontés du gouverneur (les yeux miroirs de l’âme), car il s’approche souvent de ces divines fenêtres ; au dedans de ces deux fenêtres sont plusieurs rideaux (six tuniques) six officiers ont charge de fermer et ouvrir les deux manteaux de ces admirables fenêtres (six muscles pour ouvrir et fermer les yeux).

  1. Les mots entre parenthèses sont en marge dans le manuscrit.