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CONFÉRENCE DE M. DE CHAMPAIGNE
SUR LES OMBRES.

Le 7 juin 1670

OUVERTURE DE CONFÉRENCE[1]
Messieurs,

Le sujet que je vous propose aujourd’hui est très vaste et de grande étendue, et mérite, par conséquent, être l’objet qui nous doit servir d’entretien. Je prétends parler des ombres en particulier, desquelles les reflets sont inséparables, et avant de particulariser leurs parties, je dirai en peu de mots quelque chose de leur origine en général qui sont les ténèbres.

Avant la création de l’univers, tout n’était que ténèbres dans les vastes lieux où il fut créé, et quoique Dieu ne les eût pas faites, ce divin Ouvrier

  1. Ce sous-titre se trouve dans le manuscrit, de la même main que la discours. On lit aussi (mais l’écriture est de Guillet de Saint-Georges) : relu le samedi 4 septembre 1683.

    Le manuscrit n’indique pas si le discours est de Philippe ou de Jean-Baptiste. Guillet de Saint-Georges (Mémoires sur la vie… t. I, p. 244) l’attribue à Philippe, de même que le procès-verbal de la séance du 4 février 1676 où fut relu ce discours.

    Les procès-verbaux n’indiquent pas qu’il se soit tenu une séance le 7 juin 1670.