Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CONFÉRENCE SUR LE COLORIS
DE DESPORTES


Le procès de la couleur et du dessin est de ceux qui ne finissent pas : nous le retrouvons, tout à fait à la fin du XVIIe siècle, dans les ouvrages de Roger de Piles, qui est un partisan du coloris ; au XVIIIe siècle, l’Académie elle-même semble se prononcer en faveur de la couleur. Les archives de l’École des Beaux-Arts renferment deux conférences de Desportes sur le Dessin et le Coloris[1] ; on verra par le ton général que si la cause de la couleur n’est pas entièrement gagnée, elle a fait du moins de grands progrès. À quelle date furent prononcés ces discours ? L’auteur déclarant que l’École Française « s’est distinguée depuis plus d’un siècle dans le coloris », nous croyons qu’ils se placent cent ans environ après la fondation de l’Académie de Peinture.

La conférence sur le Dessin ne nous fait rien connaître de bien nouveau. L’auteur distingue dans cet art « deux parties, dont j’appellerai l’une, dit-il, en quelque sorte matérielle et mécanique et qui

  1. Le manuscrit ne porte pas expressément le nom de Desportes ; mais l’écriture, très originale et reconnaissable, ne laisse aucun doute sur la personnalité de l’auteur.