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en faire les applications sur les beaux ouvrages et s’en entretenir avec les plus habiles, afin de s’accoutumer peu après à ces vérités, et, à force de les considérer, qu’elles jettent de plus profondes racines dans l’esprit.

Et ailleurs[1], il dit que le spectateur n’a qu’à s’abandonner à son sens commun pour bien juger de ce qu’il voit, que ses yeux naturels sont capables de juger des ressemblances aussi bien que des effets que doivent produire les principes de la peinture.

Et quand il entreprend de définir ce que doit être un peintre[2], il dit qu’il ne faut pas qu’il s’arrête seulement à la correction du dessin, ce qui est, dit-il[3], le propre des sculpteurs, lesquels, ne pouvant imiter toutes les formes, cherchent à réparer ce défaut par des ajustements inventés, que les mesures[4] ne regardent point la peinture, qu’elles sont des effets de la géométrie et de la perspective, que l’étude de Rome[5] ne donne qu’un goût artificiel, que l’on ne trouve point[6] dans les antiques la vérité du naturel, et il n’en estime la proportion qu’à condition que l’on en ôte la crudité et la sécheresse dans les parties du corps aussi

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