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Au XVIIe siècle, François Girardon entreprit de compléter le groupe en ajoutant à l’épreuve en plâtre les parties dont elle était privée. Lorsque le marbre fut apporté à Paris, en vertu du traité de Tolentino, une salle de la galerie des Antiques du musée Napoléon, ouverte le 18 brumaire an IX (9 novembre 1800), prit le nom de « Salle du Laocoon » et Ennius-Quirinus Visconti, dans sa Notice des Antiques, s’exprime ainsi : « Le groupe est composé de cinq blocs si artistement réunis, que Pline l’a cru d’un seul. Le bras droit du père et deux bras des enfants manquent ; sans doute un jour on les exécutera en marbre ; mais provisoirement on les a suppléés par des bras moulés sur le groupe en plâtre, restauré par Girardon, qui se voit dans la salle d’école de peinture »[1]. Clarac nous apprend que, de retour à Rome, le groupe a repris des restaurations en stuc, qui sont l’œuvre du Bernin[2].

  1. Notice des statues, bustes et bas-reliefs de la Galerie des Antiques, p. 91, édition de 1810.
  2. Musée de sculpture antique et moderne, V, p. 75.