Le Soulèvement de la Corée.
16. — La protestation et l’opposition du peuple coréen contre l’annexion de son pays par le Japon et les procédés d’extermination employés par les agents du Mikado ont conduit les Coréens au soulèvement.
Le premier Mars 1919 dernier, à 1 heure de l’après-midi, l’indépendance de la Corée fut proclamée par la nation et le peuple Coréens tout entier.
Cette proclamation déclarait : « Il est de notre devoir solennel de sauver nos droits au libre et perpétuel développement de notre caractère national, nous adaptant aux principes de reconstitution universelle, de sauver notre indépendance, de balayer l’injure, de nous débarrasser de nos souffrances présentes et de laisser à nos enfants une éternelle et glorieuse liberté au lieu d’un héritage d’amertume et de honte ».
Cet acte tendant à l’indépendance avait déjà été accompli par l’Union pour l’indépendance nationale coréenne composée de plus de 3.000.000 de Coréens représentant et exprimant les vœux des 18.700.000 Coréens de Corée, de ceux résidant en Chine, en Sibérie, aux Îles Hawaï et aux États-Unis.
Les Progrès du Soulèvement National.
17. — La délégation coréenne — dûment accréditée par la Société de la Nouvelle Corée, par l’Union de l’Indépendance Nationale Coréenne, et par d’autres nombreux et puissants Groupements organisés en vue de l’indépendance coréenne, reçoit quotidiennement des dépêches la mettant au courant des progrès du soulèvement et du mouvement national vers l’indépendance.
Un télégramme de l’Union de l’Indépendance Nationale Coréenne, reçu à Paris, viâ Shanghaï, le 7 Avril courant, est ainsi conçu :
La République Coréenne.
18. — Ce même télégramme mentionne la constitution d’un Gouvernement provisoire de la République de Corée composé d’un Président, d’un Vice-Président, d’un Secrétaire d’État, d’un Ministre des Affaires Intérieures, d’un Ministre des Finances, d’un Ministre de la Justice et d’un Ministre de la Guerre.