exécutoit avec plus de promptitude et de précision un plus petit nombre de mouvemens, quand une longue habitude les lui avoit rendus plus familiers ; qu’il falloit moins d’intelligence pour bien faire un ouvrage, quand on l’avoit plus souvent répété.
Ainsi, tandis qu’une partie des hommes se livroit aux travaux de la culture, d’autres en préparoient les instrumens. La garde des bestiaux, l’économie intérieure, la fabrication des habits, devinrent également des occupations séparées. Comme, dans les familles qui n’avoient qu’une propriété peu étendue, un seul de ces emplois ne suffisoit pas pour occuper tout le temps d’un individu, plusieurs d’entre elles se partagèrent le travail et le salaire d’un seul homme. Bientôt les substances employées dans les arts se multipliant, et leur nature exigeant des procédés différens, celles qui en demandoient d’analogues formèrent des genres séparés, à chacun desquels s’attacha une classe particulière d’ouvriers. Le commerce s’étendit, embrassa un plus grand nombre d’objets, et les tira d’un plus grand territoire ; et alors se forma une autre classe d’hommes uni-