encore, en voyant que les deux langues qui sont les plus répandues, sont aussi les langues des deux peuples qui jouissent de la liberté la plus entière ; qui en ont le mieux connu les principes ; en sorte que, ni aucune ligue de tyrans, ni aucune des combinaisons politiques possibles, ne peut empêcher de défendre hautement, dans ces deux langues, les droits de la raison, comme ceux de la liberté ?
Mais, si tout nous répond que le genre humain ne doit plus retomber dans son ancienne barbarie ; si tout doit nous rassurer contre ce systême pusillanime et corrompu, qui le condamne à d’éternelles oscillations entre la vérité et l’erreur, la liberté et la servitude, nous voyons en même-temps les lumières n’occuper encore qu’une foible partie du globe, et le nombre de ceux qui en ont de réelles, disparoître devant la masse des hommes livrés aux préjugés et à l’ignorance. Nous voyons de vastes contrées gémissant dans l’esclavage, et n’offrant que des nations, ici dégradées par les vices d’une civilisation dont la corruption rallentit la marche ; là, végétant