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elle est distribuée dans chaque pays, suivant les âges, les sexes, les occupations ; combien toutes ces recherches ne peuvent-elles pas être utiles à la connoissance physique de l’homme, à la médecine, à l’économie publique !

Combien celle-ci n’a-t-elle pas fait usage de ces mêmes calculs, pour les établissemens des rentes viagères, des tontines, des caisses d’accumulation et de secours, des chambres d’assurance de toute espèce !

L’application du calcul n’est-elle pas encore nécessaire à cette partie de l’économie publique qui embrasse la théorie des mesures, celles des monnoies, des banques, des opérations de finances, enfin celle des impositions, de leur répartition établie par la loi, de leur distribution réelle qui s’en écarte si souvent, de leurs effets sur toutes les parties du systême social ?

Combien de questions importantes dans cette même science, n’ont pu être bien résolues qu’à l’aide des connoissances acquises sur l’histoire naturelle, sur l’agricul-