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n’avoit pas même conçu l’espérance, à laquelle sont portés, et les instrumens d’optique, et ceux où l’exactitude des divisions devient la mesure de celle des observations ; la précision des machines destinées à mesurer le temps ; le goût plus général pour les sciences, qui s’unit à l’intérêt des gouvernemens pour multiplier les astronomes et les observatoires ; toutes ces causes réunies assurent les progrès de l’astronomie. Le ciel s’enrichit pour l’homme de nouveaux astres, et il sait en déterminer et en prévoir avec exactitude, et la position, et les mouvemens.

La physique, se délivrant peu à peu des explications vagues introduites par Descartes, comme elle s’étoit débarrassée des absurdités scolastiques, n’est plus que l’art d’interroger la nature par des expériences, pour chercher à en déduire ensuite, par le calcul, des faits plus généraux.

La pesanteur de l’air est connue et mesurée ; on découvre que la transmission de la lumière n’est pas instantanée, on en détermine la vîtesse ; on calcule les effets