les progrès de l’esprit humain, que de découvrir cette loi générale de la nature ; il apprit aux hommes à n’admettre, dans la physique, que des théories précises et calculées, qui rendissent raison non-seulement de l’existence d’un phénomène, mais de sa quantité, de son étendue. Cependant, on l’accusa de renouveler ces qualités occultes des anciens, parce qu’il s’étoit borné à renfermer la cause générale des phénomènes célestes dans un fait simple, dont l’observation prouvoit l’incontestable réalité. Et cette accusation même prouve combien les méthodes des sciences avoient encore besoin d’être éclairées par la philosophie.
Une foule de problêmes de statique, de dynamique, avoient été successivement proposés et résolus, lorsque d’Alembert découvre un principe général, qui suffit seul pour déterminer le mouvement d’un nombre quelconque de points, animés de forces quelconques, et liés entre eux par des conditions. Bientôt il étend ce même principe aux corps finis d’une figure déterminée ; à ceux qui, élastiques ou flexibles, peuvent changer de figure, mais d’après certaines