les autres parties du monde, n’ont offert d’exemple ; où l’autorité presque arbitraire, contenue par l’opinion, réglée par les lumières, adoucie par son propre intérêt, a souvent contribué aux progrès de la richesse, de l’industrie, de l’instruction, et quelquefois même à ceux de la liberté civile.
Les mœurs se sont adoucies par l’affoiblissement des préjugés qui en avoient maintenu la férocité, par l’influence de cet esprit de commerce et d’industrie, ennemi des violences et des troubles qui font fuir la richesse, par l’horreur qu’inspiroit le tableau encore récent des barbaries de l’époque précédente, par une propagation plus générale des idées philosophiques, d’égalité et d’humanité ; enfin, par l’effet lent, mais sûr, du progrès général des lumières.
L’intolérance religieuse a subsisté, mais comme une invention de la prudence humaine, comme un hommage aux préjugés du peuple, ou une précaution contre son effervescence. Elle a perdu ses fureurs ; les bûchers, rarement allumés, ont été rem-