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les sens, opposa l’extrême simplicité des mouvemens réels qui résultent de ce systême, à la complication presque ridicule de ceux qu’exigeoit l’hypothèse de Ptolémée. Les mouvemens des planètes furent mieux connus, et le génie de Kepler découvrit la forme de leurs orbites et les lois éternelles, suivant lesquelles ces orbites sont parcourues.

Galilée, appliquant à l’astronomie la découverte récente des lunettes qu’il perfectionna, ouvrit un nouveau ciel aux regards des hommes. Les taches qu’il observa sur le disque du soleil, lui en firent connoître la rotation, dont il détermina la période et les lois. Il démontra les phases de Vénus, il découvrit ces quatre lunes qui entourent Jupiter et l’accompagnent dans son immense orbite.

Il apprit à mesurer le temps avec exactitude par les oscillations d’un pendule.

Ainsi l’homme dut à Galilée la première théorie mathématique d’un mouvement qui ne fut pas à la fois uniforme et rec-