qu’on suive la règle établie, quelle qu’elle puisse être. Mais cela n’est pas vrai même des jeux. Leurs règles, qui paraissent arbitraires, sont fondées presque toutes sur des raisons que les joueurs sentent vaguement, et dont les mathématiciens accoutumés au calcul des probabilités sauraient rendre compte.
Montesquieu confond ici les législateurs avec les écrivains politiques qui ont propose des systèmes de législation.
Est-il bien sûr qu’Aristote ait eu une intention si marquée de contredire Platon ?
Ce que nous savons des républiques grecques nous donne lieu de croire que leur législation était très imparfaite à quelques égards et surtout très-compliquée. Plus la législation d’un état sera simple, mieux il sera gouverné.
Qu’a de commun César Borgia avec la législation ? Les discours de Machiavel sur Tite-Live, son histoire de Florence, renferment beaucoup de vues politiques qui annoncent, si l’on a égard au siècle où vivait Machiavel, un esprit vaste et profond ; mais