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sophes, d’hommes vertueux ; tous ceux dont un Contrôleur-Général honnête déconcerte l’avidité ; tous ceux que doit faire trembler la vertu près du Thrône.

Quant aux gens de lettres, il n’y en a qu’un très-petit nombre qui aient étudié ces objets. Autrefois, ils étoient tous pour la liberté ; il sembloit convenu que le systême contraire étoit celui des petits esprits ; mais depuis que l’Abbé Galliani a prouvé qu’on peut être homme d’esprit & soutenir le régime prohibitif, plusieurs ont changé d’avis, & il y en a beaucoup qui s’effrayent aux mots de monopole, de disette, de séditions, & qui ne savent pas encore que les monopoles, les disettes & les séditions, ont toujours été jusqu’ici l’ouvrage des loix prohibitives.

Mais très-peu écrivent sur le commerce des grains. L’on ne compte en France que deux écrivains qui aient attaqué la liberté, M. L. & M. N.

On annonce de nouveaux ouvrages sur cette matiere, j’aurai soin de vous les envoyer.