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contre l’esclavage des noirs.

intérêt pécuniaire ou politique n’exige pas des mesures promptes et efficaces qu’il serait imprudent de retarder.

On nous accuse d’être les ennemis des colons, nous le sommes seulement de l’injustice ; nous ne prétendons point qu’on attaque leur propriété : mais nous disons qu’un homme ne peut, à aucun titre, devenir la propriété d’un autre homme ; nous ne voulons pas détruire leurs richesses, nous voudrions seulement en épurer la source, et les rendre innocentes et légitimes. Enfin, la voix que nous élevons aujourd’hui est, en faveur des noirs, aussi celle de plusieurs d’entre eux qui ont été assez généreux pour s’associer à nos travaux, et pour concourir à nos vues.