sistera, tant que l’établissement des assemblées provinciales et leur activité ne prouveront point aux capitalistes que les décrets de l’assemblée nationale seront exécutés par la nation.
Les arrêtés du 4 août, dans lesquels, au lieu de chercher ce qui était juste, chacun s’empressait d’offrir, au nom des corps entiers, un abandon qu’il ne pouvait avoir droit d’offrir que pour lui seul ; ces arrêtés célèbres n’ont pas été un moyen de rétablir le crédit. Les créanciers de l’État ont pu craindre le retour d’un pareil enthousiasme. Ajoutons-y l’imprudence d’avoir voulu diminuer l’intérêt avant d’être sûr d’avoir augmenté le crédit ; ajoutons-y encore la contribution à demi volontaire du quart, et la proposition d’envoyer les bijoux et la vaisselle à la monnaie, moyens qui présentent aux personnes timides l’idée d’une inquisition sur les fortunes, et dans ce moment, d’une inquisition populaire, moyens par lesquels les créanciers voient soumettre à l’impôt leurs intérêts, qui, suivant les décrets mêmes de l’assemblée, en devaient être affranchis. On ne peut donc être étonné de la chute du crédit.
Les capitalistes s’embarrassent fort peu, sans doute, que la constitution décrétée par l’assemblée obtienne ou n’obtienne pas une sanction solennelle des provinces ; mais ils attendront, pour se livrer à la confiance, que la nouvelle division de la France, que la nouvelle organisation des provinces ail été établie. C’est seulement alors qu’ils croiront à l’existence, à la solidarité de la nation dont on leur promet la garantie. L’assemblée nationale ne doit donc