la liberté, en la faisant dégénérer en licence ; l’amour de cette liberté maintenue par les lois, l’attachement aux formes de la monarchie, le respect pour la personne et pour la prérogative royale, et la haine du pouvoir arbitraire ; tels sont les motifs qui ont dicté cet écrit.
QUESTIONS SUR LA CONDUITE A TENIR DANS LES ÉTATS GÉNÉRAUX PAR LES REPRÉSENTANTS DES PROVINCES.
Si, à l’ouverture des états généraux, le gouvernement commence par former des demandes d’urgent, soit par emprunt, soit par impôt, quelle doit être la réponse des états ?
Refuser tout secours pécuniaire, à quelque titre que ce soit, avant que les droits de la nation soient reconnus et constatés.
Le besoin d’argent seul a forcé le gouvernement d’abord à promettre, puis à indiquer, enfin à convoquer les états généraux ; ce besoin peut seul encore nous en assurer la tenue ; lui seul peut faire qu’ils soient utiles, si nous savons profiter de notre situation.
L’expérience nous a prouvé que les ministres n’assemblent les états généraux que pour leur demander les sommes qu’ils n’ont plus le pouvoir de prendre ; qu’ils leur promettent d’accéder à leurs justes demandes, pour les engager à consentir les subsides, et que lorsqu’ils les ont obtenus, ils les congédient avec de vaines promesses de faire droit sur leurs réquisitions.
Bientôt les nouveaux impôts sont perçus ; les an-