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d’amérique sur l’europe.

ration, et nous vous prions de vouloir bien nous faire passer une copie authentique des actes et résolutions du corps législatif de votre État, auxquels cette lettre pourra donner lieu.

« Par ordre du Congrès,
Signé : Arthur Saint-Clair, président. »

Plusieurs États ont déjà porté la loi que le congrès recommande dans sa lettre, et vraisemblablement les autres suivront le même exemple, aussitôt que leurs corps législatifs seront assemblés. Cela fait, les vues de la Grande-Bretagne ne pourront demeurer longtemps dans l’ombre. Je veux à ce sujet risquer une prédiction, fondée sur la connaissance que je crois avoir de mes compatriotes. J’ose donc prédire qu’un orgueil insultant, qui peut quelquefois triompher de la patience d’autrui, ou de sa prudence excessive, sera absolument sans effet en Amérique, malgré l’état actuel de ses finances.

On a dit, dans le chapitre V de cette dernière partie, que les différents États allaient envoyer des députés à une convention, afin d’y délibérer sur les moyens de donner à la confédération le plus de consistance, de stabilité, d’activité et d’énergie possibles. La convention s’est tenue à Philadelphie ; elle a duré quatre mois, et a fini par proposer aux États le plan d’une nouvelle constitution fédérative, qu’on verra ci-dessous avec la lettre du président, par laquelle il l’a adressée au président du congrès.