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d’amérique sur l’europe.

sonne auprès des États-Unis. On y entend parler, à des hommes chargés de places importantes, de notre prétendu désir de rentrer sous l’ancienne domination, et ils disent que, si nous en faisions la demande, elle serait rejetée ; tandis que les insinuations et les intrigues de beaucoup de sujets du roi de la Grande-Bretagne répandus dans les États-Unis, annoncent des vues diamétralement contraires. En Massachusets, l’opinion commune est que ces manœuvres n’ont pas peu contribué à produire le soulèvement dont on a parlé.

« Leurs démarches, par rapport aux Indiens et aux Barbaresques, semblent ne nous promettre rien de favorable. Il nous suffit de les voir garder des postes que, depuis quatre ans, ils doivent évacuer, pour que nous ne puissions nous reposer avec beaucoup de confiance sur leurs dispositions. Mais il ne serait pas étonnant qu’un changement dans la conduite des affaires relatives à la confédération, fût suivi d’un changement dans leur conduite envers nous, attendu la grande vénération qui règne en ce pays depuis quelque temps pour tout ce qui est expédient. »

L’Europe a vu tous les efforts qu’on a faits pour la prévenir contre nous au sujet de la dernière convention. Une des relations qu’on a débitées annonçait deux prétendus partis dans l’élection du président, parlait de leur extrême chaleur, et assurait que le général Washington l’avait emporté d’une seule voix sur le docteur Franklin. Rien de plus faux que ces détails. Il n’y eut pas l’ombre de rivalité : ce