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SUR VOLTAIRE.


Desfontaines, qui était fort ignorant, a prise pour une critique sérieuse.


Sur les entretiens que Voltaire eut dans sa jeunesse avec M. de Caumartin[1].


M. de Voltaire recueillit dès lors une partie des matériaux qu’il a employés depuis dans l’histoire du siècle de Louis XIV. L’évêque de Blois, Caumartin, avait passé une grande partie de sa vie à s’amuser de ces petites intrigues, qui sont pour le commun des courtisans une occupation si grave et si triste. Il en connaissait les plus petits détails, et les racontait avec beaucoup de gaieté. Ce que M. de Voltaire a cru devoir imprimer est exact ; mais il s’est bien gardé de dire tout ce qu’il savait.


Sur la saisie d’un ouvrage contre Voltaire, à l’occasion de laquelle il dit : que c’est peut-être la première fois qu’on ait forcé des théologiens à se taire, et à respecter un philosophe [2].


Cela était cependant arrivé une fois en France, et sous le règne de François Ier. Voici un extrait d’une lettre qu’il écrivit au parlement de Paris, en date du 9 avril 1526 :

« Et parce que nous sommes duement acertenés qu’indifféremment ladite faculté (la Sorbonne) et ses suppôts écrivent contre un chacun en dénigrant leur honneur, état et renommée, comme ont fait contre Érasme, et pourroient s’efforcer à faire le

  1. Tome XLVIII, p. 95.
  2. Tome XLVIII, p. 188.