question de la vie considérée par rapport à la société,
on doit la commencer plus tard. D’ailleurs, pour
évaluer la durée de la vié prise dans un de ces deux
sens, il faudrait prendre une autre méthode : évaluer
la durée de la vie réelle par toutes les durées
de la vie physique, et en former ensuite une vie mitoyenne ; on aurait un résultat différent, mais qui
conduirait aux mêmes réflexions. Le temps où la
jouissance entière de nos facultés nous permet de
prétendre au bonheur, se réduirait toujours à un bien
petit nombre d’années.
Les diamètres apparents des objets sont comme les cordes des angles sous lesquels ils sont vus, et non comme ces angles à une distance triple ; les diamètres apparents, et par conséquent les cordes des angles, sont trois fois plus petits, mais l’angle n’est point partagé en trois. Comme, en général, dans les expériences ou dans les raisonnements que font les physiciens sur cet objet, ils considèrent de petits angles, et qu’alors on peut substituer sans erreur sensible le rapport des angles à celui des cordes, on dit ordinairement que la grandeur apparente des objets est proportionnelle à l’angle sous lequel ils sont vus. C’est une mauvaise plaisanterie d’un géomètre sur cette manière de parler inexacte en elle-même, mais généralement reçue, que l’abbé
- ↑ Tome XLVII, p. 506.