noxes, dont Newton n’avait pu donner qu’une solution incomplète, a été résolu par le même géomètre ; et on lui doit encore la découverte d’un
nouveau calcul nécessaire dans la théorie du mouvement
des fluides et des corps flexibles. Les lois de
la gradation de la lumière, trouvées par Bouguer ;
la découverte des lunettes achromatiques, dont la
première idée est due à M. Emuler ; la méthode d’appliquer le prisme aux lunettes, de décomposer, par
ce moyen, la lumière des étoiles, de mesurer avec
plus d’exactitude les lois de la réfraction et de la diffraction, que l’on doit à M. l’abbé Rochon, avec de
nouvelles méthodes de mesurer les angles et les distances, et des observations importantes sur la théorie de la vision : tous ces travaux sont autant de
monuments du génie des savants qui ont illustré ce
siècle.
Quels progrès n’avons-nous point faits dans la chimie, devenue une des branches les plus utiles et les plus étendues de nos connaissances ? Nous avons su découvrir, analyser, soumettre aux expériences ces fluides élastiques connus sous le nom d’airs, et dont le siècle dernier soupçonnait à peine l’existence ; les phénomènes électriques ont encore été une source féconde de découvertes ; la nature de la foudre a été connue, grâce à M. Franklin, et il nous a instruits à nous préserver de ses ravages. L’histoire naturelle est devenue une science nouvelle par les travaux des Linnéus, des Rouelle, des Daubenton et de leurs disciples, tandis que l’éloquent historien de la nature en répandait le goût parmi les hommes