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SUR VOLTAIRE.


Sur ce vers[1].


Guyon moins plat, Moreau plus fin railleur.


Guyon, auteur de l'Oracle des nouveaux philosophes, ouvrage distingué par son ridicule, dans la foule des libelles sans nombre publiés avec approbation contre le citoyen qui faisait le plus d’honneur à son pays, et un de ceux qui lui ont été le plus utiles.

Moreau, avocat au conseil. Il a beaucoup écrit en faveur des fermiers généraux et contre la philosophie. Il est l’auteur du Catéchisme des Cacouacs. Dans ses livres sur l’histoire de France, il s’est permis d’altérer et de déguiser les monuments de nos anciennes annales, comme si l’autorité royale avait besoin d’être soutenue par des mensonges. Ses livres ont eu le sort qu’ils méritaient ; ils ont été méprisés et payés. On a de lui quelques jolis couplets dans le genre flagorneur. (Moreau est l’auteur du nouveau Mémoire pour les Cacouacs ; le Catéchisme est attribué à un abbé de Saint-Cyr.)


Sur ces vers (Les trois Empereurs) [2].


Et Turenne amoureux, mourant pour son pays,
Brûle éternellement chez les anges maudits.


On a prétendu que Turenne avait quitté, dès 1670, madame de Coatquen, qui le sacrifiait au chevalier

  1. Tome XIV, p. 173.
  2. Tome XIV, p. 203.