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NOTES


laissé douze volumes manuscrits, pleins de projets pour le bien de l’État, dont aucun n’a encore été exécuté. Il était de l’Académie des sciences, et lui a fait plus d’honneur que personne, en faisant servir les mathématiques à l’avantage de sa patrie.


Sur ce vers du poème de Fontenoi [1] :


D’Eu, par qui des Français le tonnerre est guidé.


Il était gouverneur de Languedoc. Le roi l’ayant envoyé tenir les états de la province, lui annonça qu’il serait payé de ses dépenses sur ses mémoires ; M. le comte d’Eu ne voulut point y consentir. Sire, dit-il au roi, ce que je tiens de l'État suffit pour les dépenses extraordinaires que son service peut exiger de moi.


Sur ces vers[2] :


. . . . . . . . . . . . . . . . . . .Le jeune d’Aubeterre
Voit de sa légion tous les chefs indomptés.


M. le marquis d’Aubeterre, depuis ambassadeur à Rome. Il v fut chargé des négociations relatives à l’abolition de l’ordre des jésuites, et eut l’honneur de contribuer à un événement si utile à la raison et à l’humanité. Depuis il a été nommé commandant de Bretagne. La bonté de ses principes d’administration, son intégrité, son amour du bien, la douceur et la franchise de son caractère lui ont mérité l’estime publique.

  1. Tome XII, p. 241.
  2. Tome XII, p. 242.