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NOTES

Un jour qu’il passait à Paris, à quatre heures du matin, près du couvent des capucins, après avoir passé la nuit en débauche, il s’imagina que les anges chantaient les matines dans le couvent. Frappé de cette idée, il se fit capucin sous le nom de frère Ange. Depuis il quitta son froc, et prit les armes contre Henri IV. Le duc de Mayenne le fit gouverneur du Languedoc, duc et pair, et maréchal de France. Enfin il fit son accommodement avec le roi ; mais un jour ce prince étant avec lui sur un balcon, au-dessous duquel beaucoup de peuple était assemblé : Mon cousin, lui dit Henri IV, ces gens-ci me paraissent fort aises de voir ensemble un apostat et un renégat. Cette parole du roi fit rentrer Joyeuse dans son couvent, où il mourut.


Sur ce vers du même chant[1] :


Il ôte aux nations le bandeau de l’erreur.


On a souvent appliqué ce vers à l’auteur de la Henriade ; et M. Wirchter l’avait mis pour légende à la médaille qu’il a frappée. Cette médaille est fort rare, parce qu’à Genève l’on exigea de M. Wirchter de supprimer la légende.


Sur ce vers du même chant[2] :


Nous réprouvons Valois, il n’est plus notre roi ;
Serments jadis sacrés, nous brisons votre chaîne.

  1. Tome X, p. 232.
  2. Tome X, p. 232.