n’aurait pas voulu sans doute l'acheter au même prix,
lin jour on lui demandait ce que c’était que les vapeurs dont il se plaignait : C'est une terrible maladie, répondit-il ; elle fait voir les choses telles qu’elles sont. C’est dans ce même sens que ces vers de Zamti sont vrais.
La nature et l’hymen, voilà les lois premières,
Les devoirs, les liens des nations entières :
Ces lois viennent des dieux ; le reste est des humains.
On était accoutumé sur notre théâtre à voir des sujets immoler leurs enfants pour sauver ceux de leurs rois ; et l’on fut étonné d’entendre dans l’Orphelin le cri de la nature. Zamti ne devait pas sacrifier son fils pour le fils de l’empereur. Un particulier, une nation même, n’a pas le droit de livrer un innocent à la mort pour des vues d’utilité politique. Mais Zamti, en immolant son fils unique, faisait, à ce qu’il regardait comme son devoir, le sacrifice le plus grand qu’un homme puisse faire. En sacrifiant un étranger, il n’eût été d’odieux ; en sacrifiant son fils, il est intéressant, quoique injuste.
Accorde-moi mon fils, accorde-moi ce sang,
Que le plus pur amour a formé dans mon flanc.
On peut conjurer cette situation à celle de
Cly-