anciennes et plus complètes que celles des Grecs ;
qu’il suffit, pour cela, d’avoir une idée bien nette
des lois du mouvement apparent, ce qui n’était pas
impossible pour un homme qui avait autant de génie
que Pythagore ; que ce système fut rejeté par les
Grecs, parce qu’il était trop contraire aux idées communes, et que, d’ailleurs, Pythagore ne pouvait
l’appuyer sur d’assez fortes preuves, mais que les
Grecs en conservèrent un souvenir vague qu’ils nous
ont transmis. Le livre d’Eusèbe de Césarée fourmille
d’erreurs grossières sur l’astronomie et la physique
des anciens ; mais ce livre est précieux, parce que
ses absurdités mêmes peuvent conduire à retrouver
les vérités qu’il défigure. Il en est de même de Plutarque, d’ailleurs beaucoup meilleur homme, et plus
instructif qu’Eusèbe de Césarée.
Il est bon de remarquer que, si l’observation et la théorie s’accordent à montrer que la terre est aplatie vers les pôles, l’on ne peut rien prononcer encore avec exactitude sur la quantité de son aplatissement ; qu’il est impossible d’accorder même, et les mesures des degrés entre elles, et les résultats des expériences sur les pendules, sans supposer à la terre une forme irrégulière. Ceux qui désireraient d’être éclairés sur cette grande question doivent lire les différents mémoires que M. D’Alembert a donnés
- ↑ Voltaire, tome XXIX, p. 215.