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SUR VOLTAIRE.


quoique moins original et moins profond dans les idées, et moins naturel dans l’expression ; mais lorsque la Bruyère veut s’élever au-dessus de ces observations de détail, il tombe au-dessous du médiocre.

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SODOMIE [1].


La sodomie, lorsqu’il n’y a point de violence, ne peut être du ressort des lois criminelles. Elle ne viole le droit d’aucun autre homme. Elle n’a sur le bon ordre de la société qu’une influence indirecte, comme l’ivrognerie, l’amour du jeu. C’est un vice bas, dégoûtant, dont la véritable punition est le mépris. La peine du feu est atroce. La loi d’Angleterre qui expose les coupables à toutes les insultes de la canaille, et surtout des femmes, qui les tourmentent quelquefois jusqu’à la mort, est à la fois cruelle, indécente et ridicule. Au reste, il ne faut pas oublier de remarquer que c’est à la superstition que l’on doit l’usage barbare du supplice du feu.

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SPALLAZANI (L'ABBÉ) [2].


M. Spallanzani, auteur de Nouvelles recherches sur les animaux microscopiques, avait sur Needham un grand avantage, celui de n’avoir les yeux

  1. Voltaire, tome XLV, p. 323.
  2. Voltaire, tome XXIX, p. 426.