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NOTES


PHILIPPE II, ROI d’ESPAGNE.


Sur la conspiration tramée par lui, pour enlever Jeanne de Navarre, mère de Henri IV [1].


On trouve un récit détaillé de cette anecdote dans une des pièces des Mémoires de Villeroi. Il paraît que la malheureuse femme de Philippe II servit à la découverte du projet. Cette action de justice et de générosité fut peut-être une des causes de sa mort précipitée. Le duc d’Albe et les princes de la maison de Guise étaient les chefs de l’entreprise. Leur agent, qui se trouvait à Paris, se sauva. Lorsque Charles IX raconta cette conspiration, dont il venait d’être instruit, au vieux connétable, et qu’il lui dit qu’il en avait instruit le secrétaire d’État l’Aubespine : En ce cas, répondit Montmorenci, le traître ne sent pas arrêté. Ce mot et l’événement prouvent que Philippe avait déjà des pensionnaires dans le conseil de France.

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PHILIPPE V.


Sur les cabales qui eurent lieu en Espagne sous ce prince[2].


Les alliés ne firent de progrès en Espagne qu’à l’aide du parti qui y subsistait en faveur de la maison d’Autriche. Ce parti s’était formé pendant la vie de

  1. Voltaire, tome XVIII, p. 428.
  2. Voltaire, tome XXI, p. 73.