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SUR VOLTAIRE.



PAULIAN [1].


Il s’agit ici du jésuite Paulian, qui envoya un mauvais Dictionnaire de physique à M, de Voltaire, en lui écrivant qu’il le regardait comme un des plus grands hommes de son siècle, et fit, l’année d’après, un Dictionnaire antiphilosophique, digne de son titre, dans lequel M. de Voltaire était insulté avec la grossièreté d’un moine et l’insolence d’un jésuite. Il n’est pas rigoureusement vrai que Routait été chassé de la chambre de Montesquieu mourant ; on ne l’osa point, parce que les jésuites avaient encore du crédit ; mais il est très-vrai qu’il troubla les derniers moments de cet homme célèbre, qu’il voulut le forcer à lui livrer ses papiers, et qu’il ne put y réussir. Peu d’heures avant que Montesquieu expirât, on renvoya Rout et son compagnon ivres-morts dans leur couvent.

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PERRON (DU).


Sur les étranges assertions de ce cardinal [2].


Voici comment raisonnait du Perron : « La crainte de la mort n’arrête pas les fanatiques ; c’est leur conscience qu’il faut détromper. » Mais une décision des états, adoptée même par le clergé, ne peut faire

  1. Voltaire, tome XLIII, p. 84.
  2. Voltaire, tome XXVI, p. 211